Les traits déliés et les motifs floraux du style Art nouveau - peu employé dans les cartes estudiantines - épousent bien le thème du printemps, présent dans cette carte.
Les cartes étudiantes n'étaient pas uniquement employées par les membres des corporations. Vendues pour financer les Sociétés (et leur faire un peu de publicité), les cartes étaient également employées par les familles et les amis des sociétaires.
La carte nous apprend que le destinataire est étudiant : le recto porte en effet la mention "stud." Notons que ce titre revient fréquemment dans les couriers, ce qui met en relief l'importance accordée alors au statut d'étudiant.
Si besoin en était, le mot nous confirme le statut du correspondant : "Cher Frank, Nous pensons bien à toi ces jours en voyant tous ces étudiants. Nous aimerions bien te voir avec eux. Au revoir et à bientôt. Ton affectionnée soeur Louise."
A l'aide d'un Livre d'Or, nous devrions pouvoir vérifier si le destinataire, Frank Aubert, était bellettrien.
Cette carte est typique de cette époque charnière où, vers 1900, l'on passe d'un dos indivisé à un dos divisé. Si le dos est déjà divisé pour faire place à un texte à côté de l'adresse, le dessin maintient cependant encore un espace blanc pour écrire un petit mot en marge de celui-ci.
Aussi, les correspondants hésitent-ils quelque peu dans l'emploi de ces espaces libres.
Quand, après 1900, le recto ne doit plus accueillir de texte, les illustrateurs positionneront leur oeuvre au centre de la carte ou dessineront sur toute la surface de celle-ci. Dès lors, à de rares exceptions, les textes ne seront plus écrits qu'au verso.
Nous n'avons pas trouvé d'information sur la pension où loge cet étudiant.
