Ô joli bois vert

Ce dessin de pâtres antiques, coiffés de bérets bellettriens, porte les premiers vers de la chanson de Jacques-Dalcroze, "Ô joli bois vert". Il n'est malheureusement pas daté.

Sur les flancs du mont désert,
L'on voit à mi-pente
Un joli petit bois vert
Où les oiseaux chantent !
De ses baisers infinis
Le zéphir effleure.
Le soleil y fait son nid
Sans souci de l'heure.

Ô joli bois vert (bis)
Ô Belles-Lettres !

Enfants, nous avons joyeux
Foulé sa lisière
Et dansé sur les soyeux
Tapis de bruyère.
Les sapins ont résonné
Ainsi que des lyres
Aux échos désordonnés
De nos jeunes rires.

Le vent cruel a passé,
Mortes sont les roses.
Les rires sont glacés
Sur nos lèvres closes.
Le beau temps s'en est allé
Où dans l'ombre douce,
Enfants, nous allions fouler
Tes sentiers de mousse.

Sous le froid baiser du temps,
Nous sentons les flammes
Qui réchauffaient nos vingt ans
S'éteindre en nos âmes...
Mais voici qu'au bois joli
Revenant ensemble,
Nous sentons nos cœurs remplis
D'un espoir qui tremble...

Nous revoyons ton décor
De fraîche verdure
Nous croyons sentir encor
le parfum des mûres.
Nos coeurs sont restés au bois
Et dans l'ombre verte
L'on entend comme autrefois
Leur tic tac alerte.




Cette autre carte postale, également non datée, évoque aussi la forêt. Nous n'en connaissons pas d'autre. 

Tandis que les promeneurs de la première carte, bien campés, regard porté au loin, dégagent énergie et espoir, le Pierrot solitaire de la seconde carte semble plus mélancolique avec sa mandoline. Qui l'écoutera ?

Elle nous fait néanmoins penser à un des classiques des étudiants vaudois (sur l'air de "J'ai du bon tabac") :


Tout au long du bois,
J'ai baisé ma gourde ;
Tout au long du bois,
L'ai baisée cent fois.
Et si le bois eut été plus long.
Je l'aurais baisée tout du long.



Palabres stelliennes

Carte non datée de la Société Stella. Les frères de Couleurs coiffés de leur casquette reviennent peut-être des cours : ils sont en rue (com...